les couleurs c'est beau
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les couleurs c'est beau
Actualité
Chroniques
Ces médicaments qui en font voir de toutes les couleurs
Le Point.fr - Publié le 31/01/2012 à 15:01 - Modifié le 31/01/2012 à 15:02
Les effets secondaires de certains traitements peuvent être surprenants. Explications.
Dans son numéro de février, la revue Prescrire consacre un article aux troubles de la vision des couleurs d'origine médicamenteuse. Souvent asymétriques, ils se manifestent par une difficulté à distinguer des couleurs, la prédominance d'une couleur ou encore une diminution de la perception des nuances... Les auteurs de cet article mettent les professionnels de santé en garde contre ce type d'effets secondaires qui traduisent ou annoncent des lésions oculaires graves parfois irréversibles. La prévention de ces derniers passe par une diminution rapide des doses, voire un arrêt du traitement.
Parmi les molécules impliquées, Prescrire cite en premier les médicaments des troubles de l'érection et principalement le sildénafil (le fameux Viagra). Des anomalies transitoires de la vision des couleurs avaient été observées dès le début des essais de ce traitement chez l'homme, donc avant sa mise sur le marché. Les nuances de couleur, chez les hommes qui en consomment, "apparaissent le plus souvent bleues ou bleues-vertes, parfois roses ou jaunes, des couleurs foncées semblent plus sombres et la distinction des teintes est difficile". Ces effets surviennent en général une ou deux heures après la prise du comprimé et disparaissent spontanément au bout de trois à six heures. Pour les spécialistes, ils ne semblent pas associés à des lésions oculaires graves, mais "la prudence est de mise en cas de troubles dégénératifs de la rétine".
Gare à la surdose
Plus inquiétant, les modifications de la vision des couleurs ne doivent pas être négligés par les malades qui prennent de la digoxine. Il s'agit d'un cardiotonique d'usage délicat car sa marge thérapeutique (la différence entre dose thérapeutique et dose toxique) est étroite. Or les troubles de la vision des couleurs - avec prédominance du jaune, plus rarement de vert, rouge, marron, bleu ou blanc - sont un signe d'alerte de surdose. En principe, tout médecin qui prescrit ce traitement doit avertir son patient des signes de surdose et de la gravité de cette dernière. Au moindre doute, une surveillance du malade et une adaptation de la posologie s'imposent.
Autre catégorie de médicaments parfois en cause : des anti-infectieux. Les auteurs précisent que des diminutions sévères et irréversibles de l'acuité visuelle ont été rapportées avec l'interféron alpha, ainsi que des atteintes du champ visuel. Et manifestement, les problèmes ne sont pas rares puisque "la fréquence des atteintes oculaires sous interféron alpha, qu'elles aient des conséquences visuelles ou qu'elles soient asymptomatiques, a été estimée entre 20 et 80 % dans les trois premiers mois de traitement." Parmi les antituberculeux, l'éthambutol entraîne des troubles visuels le plus souvent réversibles. Et certains antibiotiques, en particulier ceux appartenant à la famille des quinolones, ont des effets secondaires sur la vision.
Gare enfin aux antipaludiques. La chloroquine est responsable d'affections de la rétine, surtout lors de traitements prolongés et à fortes doses, de visions floues, de difficultés d'accommodation, de troubles de la vision des couleurs et de pertes parfois sévères de l'acuité visuelle. Quant à la quinine, elle expose à une toxicité oculaire lors de surdoses. Tous ces exemples (et cette liste n'est pas exhaustive) montrent bien que la prise de médicaments n'est jamais anodine et rappellent la nécessité de signaler, à son pharmacien ou à son médecin, toutes les "manifestations bizarres" qui accompagnent leur prise.
Par Anne Jeanblanc
j'espère que l'article vous a intéresse ,il faut dire que nous ,nous voyons des vertes et des pas mures depuis longtemps
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Ces médicaments qui en font voir de toutes les couleurs
Le Point.fr - Publié le 31/01/2012 à 15:01 - Modifié le 31/01/2012 à 15:02
Les effets secondaires de certains traitements peuvent être surprenants. Explications.
Dans son numéro de février, la revue Prescrire consacre un article aux troubles de la vision des couleurs d'origine médicamenteuse. Souvent asymétriques, ils se manifestent par une difficulté à distinguer des couleurs, la prédominance d'une couleur ou encore une diminution de la perception des nuances... Les auteurs de cet article mettent les professionnels de santé en garde contre ce type d'effets secondaires qui traduisent ou annoncent des lésions oculaires graves parfois irréversibles. La prévention de ces derniers passe par une diminution rapide des doses, voire un arrêt du traitement.
Parmi les molécules impliquées, Prescrire cite en premier les médicaments des troubles de l'érection et principalement le sildénafil (le fameux Viagra). Des anomalies transitoires de la vision des couleurs avaient été observées dès le début des essais de ce traitement chez l'homme, donc avant sa mise sur le marché. Les nuances de couleur, chez les hommes qui en consomment, "apparaissent le plus souvent bleues ou bleues-vertes, parfois roses ou jaunes, des couleurs foncées semblent plus sombres et la distinction des teintes est difficile". Ces effets surviennent en général une ou deux heures après la prise du comprimé et disparaissent spontanément au bout de trois à six heures. Pour les spécialistes, ils ne semblent pas associés à des lésions oculaires graves, mais "la prudence est de mise en cas de troubles dégénératifs de la rétine".
Gare à la surdose
Plus inquiétant, les modifications de la vision des couleurs ne doivent pas être négligés par les malades qui prennent de la digoxine. Il s'agit d'un cardiotonique d'usage délicat car sa marge thérapeutique (la différence entre dose thérapeutique et dose toxique) est étroite. Or les troubles de la vision des couleurs - avec prédominance du jaune, plus rarement de vert, rouge, marron, bleu ou blanc - sont un signe d'alerte de surdose. En principe, tout médecin qui prescrit ce traitement doit avertir son patient des signes de surdose et de la gravité de cette dernière. Au moindre doute, une surveillance du malade et une adaptation de la posologie s'imposent.
Autre catégorie de médicaments parfois en cause : des anti-infectieux. Les auteurs précisent que des diminutions sévères et irréversibles de l'acuité visuelle ont été rapportées avec l'interféron alpha, ainsi que des atteintes du champ visuel. Et manifestement, les problèmes ne sont pas rares puisque "la fréquence des atteintes oculaires sous interféron alpha, qu'elles aient des conséquences visuelles ou qu'elles soient asymptomatiques, a été estimée entre 20 et 80 % dans les trois premiers mois de traitement." Parmi les antituberculeux, l'éthambutol entraîne des troubles visuels le plus souvent réversibles. Et certains antibiotiques, en particulier ceux appartenant à la famille des quinolones, ont des effets secondaires sur la vision.
Gare enfin aux antipaludiques. La chloroquine est responsable d'affections de la rétine, surtout lors de traitements prolongés et à fortes doses, de visions floues, de difficultés d'accommodation, de troubles de la vision des couleurs et de pertes parfois sévères de l'acuité visuelle. Quant à la quinine, elle expose à une toxicité oculaire lors de surdoses. Tous ces exemples (et cette liste n'est pas exhaustive) montrent bien que la prise de médicaments n'est jamais anodine et rappellent la nécessité de signaler, à son pharmacien ou à son médecin, toutes les "manifestations bizarres" qui accompagnent leur prise.
Par Anne Jeanblanc
j'espère que l'article vous a intéresse ,il faut dire que nous ,nous voyons des vertes et des pas mures depuis longtemps
cruella- moderateur
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